samedi 31 décembre 2011

Bonne Année

Bains mousseux à volonté
Ors, perles et diamants de mes pensées
Noces chuchotées sur satin de velours
Nuit d'amour pour un jour ou toujours
Emerveillement de l'instant présent

Aimer dans le vent
Nouer de tendres liens
Naître au plaisir d'un câlin
Espérer un bonheur éblouissant
Etre tout simplement.

Madame Bâ (Erik Orsenna)

Un visa refusé est le point de départ de cette histoire.
Parcourir le 13-0021, ô précieux formulaire,
Est aussi l'occasion de découvrir le territoire
De Marguerite, femme africaine exemplaire,
D'ascendance Soninké, fille de forgeron-ingénieur.
Élevée par un fleuve pourvoyeur insaisissable
D'eau, d'espoir et de paroles d'un monde meilleur,
Marguerite raconte avec une verve insatiable
Ce que quelques rectangles blancs ne pourraient condenser :
Son enfance, son adolescence, sa famille,
Son amour, ses désirs, ses rencontres, ses pensées
Ses passions, ses peines et plaisirs, toute une vie.
Son avocat, tel l'écrivain public se portant au secours,
Ecoute subjugué le récit de cette envolée épique
Et en un dernier et ultime recours,
Ecrit la lettre au Président de la République.

Ce que mes vers ne vous ont pas encore exprimé
Est que j'ai tout simplement adoré
Le portrait de cette femme sans artifice
Au cœur d'un pays ensoleillé de tant de maléfices.

mercredi 28 décembre 2011

Esquisse

Dessiner ta silhouette endormie.
Estomper tes formes alanguies.

Colorer ton regard en bleu ou en gris.
Ombrer tes paupières alourdies.

Rectifier l'arête de ton nez.
Respirer l'évanescence safranée.

Suivre le contour de tes lèvres.
Goûter le sel à en devenir chèvre.

Arrondir doucement ton épaule.
S'y lover sous le regard du vieux saule.

Adoucir la rigueur de ton coude.
Cueillir la cicatrisante consoude.

Caresser la paume de ta main.
Pouvoir y inventer mon chemin.

Être l'ingénieur insaisissable de tes rêves.
Attendre patiemment que l'aube s'en relève.

Façonner la clef de tes désirs.
L'emporter dans le fleuve éthéré du plaisir.

T'esquisser au fusain, à la sanguine, au pastel.
Partager la douceur d'un vélin éternel...

samedi 24 décembre 2011

Joyeux Noël

Joie des retrouvailles
Organisation des ripailles.
Y a-t-il moment plus heureux ?
En famille, entre amis ou à deux.
Un instant pour apprécier
Xénon ou néon en lumière tamisée.

Nuit d'or ou d'argent,
Once de myrrhe ou d'encens.
Espérer le divin amour,
L'éternité d'un beau jour.

mercredi 21 décembre 2011

AIME

Accepte ma blessure.
Inspire dans l'azur.
Murmure des mots sûrs.
Espère en mon âme pure.

Aime, mais aime donc!

Accepte de mes mains le miel.
Inspire l'air et le ciel.
Murmure simplement l'essentiel.
Espère la caresse de mes ailes.

Aime, mais aime donc!

Accepte mon infinie douceur.
Inspire mon âme sœur.
Murmure le ruban des heures.
Espère ici et ailleurs.

Aime, mais aime donc!

Accepte ma déraison.
Inspire ma passion.
Murmure dans le fol tourbillon.
Espère en toute saison.

Aime, mais aime donc!

dimanche 18 décembre 2011

Rose noire


Noire inquiétude du premier chapitre
Repose sur cette insolente épître.
L'Oeuvre va-t-elle blanchir
Et notre amitié se raffermir ?
Ou passer au rouge passion
D'une impossible transmutation.

Partition à quatre mains

Ce soir, tendre et doux ami.
Retroussons les manches du pull-over.
De nos mains unies et d'un peu d'alchimie,
Inventons un délice à cœur ouvert.

Le cristal blanc se dissout lentement
Dans l'onctuosité d'une crémeuse baratte.
La rousse lune luit doucement
Au clair argenté de cette sonate.

Un coup sec a tôt fait de briser la coquille.
Un à un, le blanc, le jaune se mêlent à l'appareil.
Les silences attachent les notes de cette mélodie
Qui trace une voie lactescente à nos oreilles.

Un nuage de poudre blanche vient compléter l'action
Du bicarbonate et pyrophosphate de sodium.
Nos lèvres y goûtent en déraison
Sinon le sel, au moins l'opium.

Rhum et fruits de la lointaine Corynthe
Enrichissent le visqueux mélange.
Nos yeux se noient dans la capiteuse absinthe
Et la musique envoie son divin archange.

La chaleur est nécessaire à l'alchimiste
Pour virer l'oeuvre du noir au rouge final.
Nos âmes, passionnément utopistes,
Se rejoignent en une alliance fatale.

La physique et la chimie se sont associées
Pour produire notre composition.
L'alchimie et la métaphysique se sont sublimées
Pour consacrer notre communion.

samedi 10 décembre 2011

Enfant, allez...

Enfant, allez me quérir
Un humain à ébahir.
Seul, je ne peux que discourir.

Enfant, allez me conquérir
Un être de feu et de sang sans coup férir.
Seul, je vais me trahir.

Enfant, allez me nourrir
De pain et de lait, me secourir.
Seul, je ne peux que dépérir.

Enfant, venez me bleuir
D'arc en flèche m'assaillir.
Seul, je vais défaillir.

Enfant, venez me cueillir
Une rose musquée à sentir.
Seul, je ne veux pas flétrir.

Enfant, venez me chérir
M'envoûter, me sourire.
Seul, je ne veux pas mourir.

vendredi 9 décembre 2011

Fascination

À ma fenêtre s'offre panorama
Changeant sous les aléas du climat.
La brume se dissipe au petit matin,
Bâtisses mêlées de bosquets bien malins.

La vue n'est pas très belle,
Quelques bâtiments industriels...
L'attraction est néanmoins puissante,
Tout à tour rayonnante ou évanescente.

Au loin un avion décolle,
Trace blanche dans le ciel dégagé,
Et mon esprit s'envole.

Douceur acidulée de l'alkékenge,
Mes yeux t'ont cherché...
Où te caches-tu, mon ange ?

jeudi 8 décembre 2011

Je suis...

Je suis votre chambrière.
À vos pieds, je m'égare et erre
Au fil de ma lanière.
Recevez ma sainte colère.

Je suis votre égérie.
Je me vêts de soierie
Telle une tueuse en série.
Recevez ma luxueuse folie.

Je suis votre artiste.
Je m'élance sur la piste
En beauté unijambiste.
Recevez mon expression triste.

Je suis votre esthète.
Je ramasse les miettes
D'une passion désuète.
Recevez mon admiration muette.

Je suis votre poétesse.
Mes vers vous caressent
Tout en finesse.
Recevez mon immense tendresse.

Je suis votre virtuose.
Je m'extrais de ma nymphose
Sans nulle cyanose.
Recevez ma musicale prose.

Je suis votre incarnation.
J'oscille tel un papillon
Pour le plaisir de votre initiation.
Partagez ma passion.

Rencontre boréale

Un trait lumineux a traversé l'azur.
Le guépard a stoppé net son élan.
Yeux bleus couleur de rouge mer
Ont attiré son attention.

L'impala a relevé la tête dans l'embrasure.
Fuir ou se battre, ne choisissant.
Réalité ou douce chimère,
Fascination à l'horizon.

Festival de l'esprit en démesure.
Etincelles en jaillissant.
Pôles opposés ou fusion nucléaire.
Échange à en perdre la raison.

De l'alchimie, procéder à la brasure.
Envoûter à petit feu de mots perlants.
Vers et prose traversant la grammaire.
L'art n'est qu'un rêve en réduction.

Quatre battements de cils sans césure
De l'âme à l'esprit pénétrant
Attente fébrile du prochain trait linéaire
Magie des mots pour de plaisantes sensations.

Nul carnassier dans cette histoire,
Mais deux êtres tendus d'un même espoir
D'un jour partager un accoudoir
Dans la boréale aurore d'un divin soir.

mardi 6 décembre 2011

Christian

Quel funeste samedi,
O Christian mon ami.
Moult équipes fêtent victoire
Et toi, tu t'en vas dans le soir.

Le basket a perdu un fidèle supporter
Et un fils, son très fier père.
Jamais avare de sourires,
Toujours à vous accueillir.

Des anecdotes plein les poches
Et plaisanteries tel un gavroche.
Un SMS pour rappeler le match de ton fiston
Et au hall, tu supportais nos rejetons.

Des dames aux benjamins, des seniors aux poussins
Toujours prêt pour un coup de main.
Joueurs, coaches, parents, supporters, tes amis,
Tous, nous te disons "Merci"!

Basket et poésie - match de benjamins - 3/12/2011

Garance, Guillaume, Grégoire sont-ils en forme
Pour offrir à leur entraîneur bien aimé
Une nouvelle victoire hors norme ?

Audran, Coline, Bruna vont-ils être inspirés
Pour synthétiser en quelques passes
Tout le travail de cette moitié d'année ?

Colin, Sam, Sylvain vont-ils plonger
Le public dans l'allégresse
D'un succès sans cesse renouvelé ?

Travail, travail!
Ne cesse de répéter le coach à gorge déployée.
Plaisir avant tout, pensent nos petites canailles.

De la pression en défense,
Intercepter, ne pas lâcher,
Des rebonds sans offense.

Contre-attaques en suffisance,
Savoir faute provoquer,
Shooter en toute confiance.

Longue passe et panier à trois secondes du buzzer
Concluront ce match ultime
D'un premier tour parfait et sans heurts.