Tu résonnes encore à mes oreilles, triste enchanteresse.
D'Eole, tu n'es cependant point la déesse.
Tes perles de nacre sur moi ricochent et me blessent.
Tes étreintes me sont mille morsures, nulles caresses.
Pourquoi m'abats-tu ainsi de tant de haine ?
T'ai-je donc fait tant de peine ?
Devant toi, céans, je ploie, je rampe, je me traîne.
Sous la force abrupte de ta fétide haleine.
Tu aimas pourtant le rouge sucré de mon fruit cet été.
Tu te délectas de mon sang, lentement vinifié.
Tu te repus de mes chairs tendres et miellées.
Mon âme s'évanouit au cœur de ton sombre voile.
Le néant remplace peu à peu les scintillantes étoiles.
Je m'éteins, je me meurs, je trépasse, ô amour féal!
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