samedi 24 mars 2012

Fondant au chocolat

4 œufs
75 g de sucre
55 g de poudre d'amandes
30 g de farine
100 g de beurre
100 g de chocolat noir
beurre et farine pour les moules

Préparation:

Préchauffer le four thermostat 7, 200°C.
Beurrer et fariner quatre ramequins. 

Je réfléchis au bonheur d'être un pot,
Doucement caressé... Suis-je sot ?
Je m'assied dans la cuisine
En attente d'un plaisir de farine.

Dans un saladier, fouetter les oeufs avec le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse.

Je la regarde casser les œufs lentement.
Ses mains tremblent légèrement.
Les œufs tombent un à un sur le nuage de cristal.
Son poignet manie le fouet d'un geste égal.

Ajouter la poudre d'amandes et la farine. Fouetter. 

Le mélange blanchit et devient lisse.
À quoi pense-t-elle en préparant ce délice ?
J'ai envie d'y mettre le doigt.
J'ai déjà les sens en émois.

Faire fondre le chocolat avec le beurre.

Le four ronronne à côté de nous.
Ce chocolat a une odeur à devenir fou.
Je m'approche et la frôle.
Je commence à me sentir tout drôle.

Ajouter le chocolat au mélange oeufs/poudre.

L'appareil chocolaté se forme.
Mais tant pis pour la forme,
J'y plonge la main gloutonne.
Elle m'arrête, me tance, me sermonne.

Répartir la préparation dans les ramequins.

Le plat est vide, quelques traces de chocolat y restent cependant.
Elle y passe son doigt, sourit, me le tend.
Je m'en empare, je tremble, je la veux.
Le dessert sera-t-il cuit ou baveux ?

Mettre au four 8 à 10 min. Démouler délicatement. 

Mes papilles sont toutes excitées.
Je ne peux m'arrêter de lécher.
C'est bon, c'est doux, c'est irréel.
Elle est à moi. Je suis tout à elle.

Servir tiède, accompagné de glace à la vanille.

Quelle absurdité, un gâteau tiède!
À la brûlure pas de remède.
Même la vanille glacée n'apaisera
Le feu qui m'a saisi dans la cuisine ce jour-là.

1 commentaire:

  1. EtreNéant invente la poésie culinaire, j'aime cette manière de mettre la poésie partout! Amitiés.

    RépondreSupprimer