Une femme en caraco rouge jouait du violoncelle
La lumière du soir lui donnait un air de sylphide irréelle
Elle maniait l'archet délicatement, perdue dans ses pensées
Je l'observais, égaré dans sa musique, son étrange mélopée
Le contact était étroit entre cette femme et son instrument
Un contact irrationnel et fusionnel, un toucher passionné et ardent
Les cuisses serrées sur le bois, le plaisir résonnait dans la musique
Et rejoignait les notes du haut-bois entre les colonnes doriques
Ses doigts fins pinçaient les cordes langoureusement
Je la voyais se donner entière, voluptueusement
Un désir orageux montait en moi, irrésistiblement
Je me glissai dans son dos, baisant son cou délicat
Mes doigts soulevèrent le doux et léger taffetas
L'archet vibra, tomba et la musique s'arrêta...
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